Que peut-on faire une fois au Sénégal ?
Plages et sports nautiques
Du Nord au Sud, ce sont 700 km de côtes qui bordent le Sénégal et quelques centaines de kilomètres de bolongs dans le Sine Saloum et en Casamance, de quoi paresser, se promener au fil de l’eau ou pratiquer une multitude d’activités. La plage de sable fin du Cap Skirring est une des plus belles d’Afrique et la Petite Côte offre de nombreuses possibilités de sports nautiques. Le surf se pratique autour de Dakar toute l’année et les écoles et surf camps sont désormais nombreux. Pendant les alizées de décembre à mai, le kite surf et le windsurf se pra- tiquent sur tout le littoral
Chasse et pêche
La chasse se pratique de décembre à fin avril. Le Séné gal oriental, l’Est de la Casamance mais aussi le Sine Saloum et la région de Saint-Louis abritent plusieurs structures spécialisées dans cette activité. La faune est riche et très variée avec environ 169 espèces de mam- mifères, dont 23 peuvent être chassées, et 625 espèces d’oiseaux, dont 45 peuvent être chassées ou capturés. Les francolins, pigeons et gangas sont les oiseaux les plus chassés, le phacochère le mammifère le plus prisé des chasseurs. Les touristes chasseurs doivent obligatoirement avoir des permis de chasse, ainsi que des permis temporaires de détention d’arme. II est impératif de se rapprocher d’une structure pour les formalités.
Le Sénégal est un des pays le plus poissonneux du globe et on y pêche toute l’année sur tout le littoral, dans les bolongs et dans les fleuves. Les techniques sont différentes en fonction de la saison. De juillet à novembre se pratique la pêche au gros et aux poissons de surface: marlins, espadons, coryphènes, barracudas et thons sont les plus prisés. Le reste de l’année, on pratique la pêche à la palangrotte, le surf casting ou la petite traîne.
Nature et écotourisme
Le Sénégal offre de nombreux espaces différents où les voyageurs en quête de nature pourront découvrir des paysages fort très différents: du désert de dune à la forêt tropicale en passant par la steppe, la mangrove et les longues plages de sable.
Hors des sentiers battus, l’écotouriste trouvera facilement des structures d’accueil et associations partageant la même passion. Les aires marines protégées, réserves et parcs nationaux abritent dans tout le pays une faune et flore importante. Le Sénégal fait partie des destinations appréciées des ornithologues du monde( plus de 680 espèces) entier et des séjours originaux de randonnées et découvertes sont organisées par de nombreux tours opérateurs.
Histoire et patrimoine
Les amateurs d’histoire et d’anthropologie, les passionnées d’ethnologie et de sociologie trouveront au Sénégal un pays riche en découvertes: les vestiges de civilisations anciennes, l’architecture coloniale et les souvenirs de la traite négrière, mais aussi les traces des grandes figures de l’islam et les rites traditionnels, dont certains sont encore très présents. Certains lieux comme Saint-Louis et la vallée du fleuve, le Sénégal Oriental, le Saloum et la Casamance regorgent d’un patrimoine bâti et immatériel important. Le ministère de la Culture et du Patrimoine organise régulièrement des événements destinés à mieux faire connaître le patrimoine culturel de chaque région.
Rencontres et culture
Le Sénégal est le pays des rencontres et de la décou- verte d’une culture riche et diversifiée, d’inspiration multiple, qui mêle savoir-faire ancestral et création contemporaine. Observer la vie de tous les jours, visiter les marchés et les villages vous immerge dans une ambiance originale et parfois déroutante. Ici tout le monde est créateur, invente ou recopie, peint et décore. Tout est couleur : les tissus qui habillent hommes et femmes, les cars rapides et les piro- ques, les étals des marchés et les murs des villes. La müsique tient une place importante et de nombreux quartiers et villages ont leurs propres rythmes et troupes de danse. Il vous faudra faire votre choix dans une importante création artisanale et artistique: pein- tures, sculptures et poteries, bijoux et bibelots, objets en bois, en töle ou en matériaux de récupération.
Étes-vous un éco-touriste?
Le saviez-vous?
Malgré les mesures de protection, la diversité des écosystèmes du Sénégal est aujourd’hui menacée. Dans ce pays, le développement social et écono mique est intrinsèquement lié à la richesse des res sources naturelles. Pour faire face à une démographie galopante, le Sénégal a puisé excessivement dans ses ressources marines et forestières. La pêche et l’agriculture sont les deux activités économiques dominantes permettant aux communautés de travailler, de générer des revenus et de se nourrir. Nécessaires à la survie des générations futures, les ressources naturelles sont actuellement surexploitées.
Pendant son séjour, le touriste doit adopter des comportements responsables qui contribueront à sauvegarder les richesses naturelles dont dépendent tant les populations locales.
Qu’achetez-vous comme souvenirs?
L’achat de souvenirs fait souvent partie intégrante du voyage. L’artisanat local est relativement bien déve loppé et se compose majoritairement d’objets d’art en bois. Pour autant, cette filière contribue à la déforesta- tion du pays. Par exemple, il faut un arbre pour fabri- quer un djembé. En raison de la demande croissante des touristes, le dimb (Cordyla pinnata), arbre servant à la fabrication de cet instrument de percussion très populaire, est en voie d’extinction dans la région. Il en est de même pour le bois d’ébène de plus en plus rare mais toujours plus demandé par les touristes.
Il est donc important lors de son voyage de penser à acheter responsable, pour limiter ce fléau qui ronge le Sénégal.
Quel poisson mangez-vous?
Pensez à le demander au restaurateur…
Les pécheurs sénégalais bénéficiaient d’une des eaux les plus poissonneuses d’Afrique de l’Ouest. Pour autant, les techniques de pêche non durables (surexploitation, engins destructeurs, non respect des périodes de reproduction et des tailles de maturité sexuelle) menacent la pérennité des ressources halieutiques.
Les revenus liés au secteur de la pêche et la consom mation moyenne de poisson par les communautés ont diminué, accentuant la précarité sociale et éco- nomique des populations locales et l’insécurité ali- mentaire. Les poissons, en particulier les thiofs, sont pêchés trop petits, avant qu’ils n’aient eu le temps de se reproduire. Les restaurateurs continuent en effet à servir des poissons portion, plus adaptés à la demande touristique mais participant à l’extinction de l’espèce. En évitant de consommer du thiof trop jeune, le touriste contribue à la survie de ce poisson et à l’écosystème qui l’entoure.
Refusez quand c’est possible les sachets plastiques
La pollution et l’absence de gestion des déchets contribuent à la destruction des habitats naturels des espèces marines et forestières qui, par conséquent, tendent à disparaître. En particulier, le sachet plastique, qui met plus de 300 années à se décomposer, a envahi le territoire et entraine de graves conséquences: baisse de fertilité des sols, inondations, intoxication du bétail, dangers sanitaires. Ls sachets plastiques sont entassés dans des décharges sauvages qui libèrent de nombreux gaz toxiques pour la population vivant à proximité. Refuser systématiquement le sachet plastique est un comportement responsable que le touriste pourra adopter pour limiter ces risques.
Consommez local!
Enfin, le séjour du touriste pourra être l’occasion de favoriser l’économie locale en choisissant des hébergements typiques et écologiques tenus par des autochtones (plutôt que des grandes chaînes multinationales), en consommant des produits locaux (préférer le jus de bouye ou de bissap plutôt que les sodas), en économisant l’eau et l’électricité. Si le touriste souhaite participer à la vie de la communauté en apportant une contribution financière et/ou matérielle, il est important de s’enquérir auprès du chef du village plutôt que de distribuer. En effet, ce comportement, qui part d’une bonne intention, favorise la mendicité et perturbe l’équilibre de la vie communautaire.
Nous aussi nous agissons
Source d’emploi, de revenu, d’énergie et d’alimentation, la biodiversité est source de vie pour les populations sénégalaises. Aujourd’hui, les équilibres naturels sont perturbés et les ressources naturelles ont de plus en plus de difficultés à se régénérer: multiples pressions anthropiques, feux de brousse, divagation du bétail, pollutions, changement climatique. Face à ce constat, sous l’impulsion d’ONG locales comme Nebeday, des communautés villageoises actives se mobilisent pour restaurer, protéger, reboiser et gérer durablement leur environnement. Des filières de valorisation des ressources présentes localement sont mises en place par des groupements féminins: apiculture, filière coquillages, pain de singe, moringa. L’exploitation raison née permet de générer des revenus tout en préservant les équilibres naturels. Les femmes africaines sont actrices de changement, et Nébéday continue de les accompagner au quotidien en menant des activités respectueuses de l’environnement, ces femmes leaders de développement durable protègent leurs communautés en préservant leurs sources de vie.